L’AFB en un clin d’œil
QU’EST-CE QUE LA FORMATION DES ADULTES?
La formation des adultes vise à aider les adultes à améliorer leurs compétences en littératie, c’est-à-dire leurs capacités à lire et à écrire des textes et des chiffres.[1] Elle s’adresse à des adultes de tous âges et peut se donner aussi bien dans un centre de formation des adultes qu’ailleurs. L’enseignement peut se faire de façon individuelle par une formatrice ou un formateur, en petits ou en grands groupes, ou à distance – selon le besoin de la communauté et de la capacité de l’organisme.
Le Programme d’alphabétisation et de formation de base (AFB) du gouvernement de l’Ontario appuie l’acquisition de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être permettant aux adultes de réaliser leur plein potentiel à la maison, dans un établissement scolaire, dans la communauté et au travail.
Le cadre du curriculum en littératie des adultes de l’Ontario (CLAO) est la pierre angulaire du Programme AFB. Il mise sur une approche axée sur les tâches et sur une programmation axée sur la transition. Il est organisé en six grandes compétences :
- Rechercher et utiliser de l’information
- Communiquer des idées et de l’information
- Comprendre et utiliser des nombres
- Utiliser la technologie numérique
- Gérer l’apprentissage
- S’engager avec les autres
Le Programme AFB, avec le cadre du CLAO, aide les personnes apprenantes à atteindre leur objectif et à faire la transition vers une des cinq voies ci-dessous :
- Emploi (trouver un emploi, changer d’emploi ou améliorer son rendement au travail)
- Autonomie (atteindre une plus grande autonomie dans sa vie de tous les jours)
- Formation en apprentissage (acquérir les préalables nécessaires pour faire l’apprentissage d’un métier)
- Études secondaires (terminer ses études secondaires)
- Études postsecondaires (continuer sa formation au niveau collégial ou autre)
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[1] Définition de littératie du Conseil canadien sur l’apprentissage. Voir http://www.ccl-cca.ca/ccl/Topic/Literacy/WhatisLiteracy-2.html#note. (Page consultée le 26 mars 2014).
Dernière mise à jour en 2014
Quels sont les niveaux de littératie?
Le cadre du curriculum en littératie des adultes de l’Ontario (CLAO) utilise trois niveaux pour décrire les niveaux de complexité des tâches. Ces niveaux sont utiles pour décrire l’amélioration de la capacité qu’ont les personnes apprenantes d’accomplir ces tâches. Ces trois niveaux sont fondés sur les mêmes facteurs qui déterminent la complexité au niveau 1, 2 et 3 du cadre des compétences essentielles du gouvernement du Canada.
Le cadre du CLAO se distingue du cadre des compétences essentielles, car son objectif principal consiste à appuyer l’apprentissage des adultes. L’échelle du cadre des compétences essentielles décrit cinq niveaux de complexité de tâches tandis que le cadre du CLAO aborde seulement les trois premiers.
Niveau 1
Les tâches de niveau 1 demandent, par exemple, que la personne apprenante suive des directives simples, qu’elle additionne, soustrait, multiplie et divise des nombres entiers, et qu’elle suive des étapes évidentes pour accomplir des tâches à l’ordinateur. Des exemples de tâches du niveau 1 sont « lire le mode d’emploi sur l’étiquette d’un produit de nettoyage », « calculer la monnaie à rendre sur un achat » et « ouvrir une session avec un compte d’utilisateur sur un ordinateur ».
Niveau 2
Les tâches de niveau 2 demandent, entre autres, que la personne apprenante repère et reconnaisse des fonctions et des commandes numériques, calcule des pourcentages et fasse de faibles déductions en lisant un court texte. Des exemples de tâches au niveau 2 sont « suivre le mode de préparation d’une recette », « calculer sa part de l’addition au restaurant, y compris le pourboire » et « envoyer et recevoir des courriels ».
Niveau 3
Pour exécuter une tâche de niveau 3, la personne apprenante doit, entre autres, comparer de l’information de deux documents ou plus, pouvoir organiser et représenter de l’information quantitative (p. ex., tableaux, graphiques, etc.), et sélectionner le logiciel approprié selon la tâche à accomplir. Des exemples de tâches de niveau 3 sont « interpréter un plan de projet pour déterminer s’il faut apporter des modifications aux échéanciers ou aux activités », « comparer les couts et les services de plusieurs fournisseurs pour choisir un forfait de téléphone cellulaire » et « créer un rapport en utilisant diverses options de mise en forme, comme l’insertion d’un tableau, d’un graphique et d’une table des matières ».
Dernière mise à jour en 2014
Qui sont les personnes apprenantes francophones de l’Ontario?
En Ontario, selon le ministère de la Formation et des Collèges et Universités, les personnes apprenantes francophones sont des personnes âgées de 19 ans et plus qui vivent en milieu urbain ou rural. Parmi ces personnes, on retrouve des hommes et des femmes ayant un emploi, et d’autres qui aspirent à travailler, à devenir plus autonomes ou encore à aider leur famille à s’épanouir. Ces francophones sont d’ici et d’ailleurs.
La définition des francophones de l’Ontario, qui a été adoptée le 4 juin 2009 et qui se veut une définition inclusive, s’énonce comme suit :
« Sont considérées comme francophones de l’Ontario les personnes pour lesquelles la langue maternelle est le français, de même que les personnes pour lesquelles la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais, mais qui ont une bonne connaissance du français comme langue officielle et qui utilisent le français à la maison. » (1) Selon les données issues du court questionnaire obligatoire du recensement de 2011, « … la province compte maintenant 611 500 Franco-Ontariens… Les francophones représentent toujours 4,8 % de la population ontarienne. » (2)
« L’analphabétisme touche 48 % des Franco-Ontariens, ce qui représente une forte proportion de la population vivant en Ontario français. La question de l’éducation des jeunes comme des adultes est donc une priorité de la communauté franco-ontarienne, qui y voit un prérequis à son épanouissement et à sa vitalité ainsi qu’un vecteur de développement économique. Le développement de l’Ontario français n’est possible qu’avec la participation active de tous ses membres, et ce fort taux d’analphabétisme est un frein à son essor.
Dans l’échelle de littératie où les niveaux s’échelonnent de 1 à 5 (1 étant le niveau le plus bas et 5 le plus élevé), les statistiques montrent que, de ce pourcentage de francophones en situation d’analphabétisme, 13,2 % ont un niveau de littératie classé 1 et 34,6 %, un niveau 2. Le seuil requis pour être fonctionnel dans la société étant le niveau 3, on peut constater ici qu’il existe un réel problème de capacité à fonctionner dans la société chez ces personnes. Cette observation explique l’importance d’obtenir du financement et des ressources afin de former les Franco-Ontariens avec de faibles niveaux d’alphabétisme afin de briser les problèmes d’employabilité et d’autonomie qui en résultent. » (3)
Niveaux de compétences des francophones de l’Ontario (4)
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(1) Tiré de l’Office des affaires francophones, Portrait de la communauté francophone en Ontario, [En ligne]. [http://www.ofa.gov.on.ca/fr/franco-definition.html] (Consulté le 26 mars 2014).
(2) Tiré de l’Office des affaires francophones, Données du recensement de 2011 selon la DIF, [En ligne]. [http://www.ofa.gov.on.ca/fr/franco-recensement.html] (Consulté le 26 mars 2014).
(3) Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Prises de position, Dossiers prioritaires pour la communauté francophone de l’Ontario.
(4) Julien Bérard-Chagnon, Les compétences en littératie des francophones de l’Ontario : état des lieux et enjeux émergents, Division de la statistique sociale et autochtone, Statistique Canada, avril 2015.
Dernière mise à jour en 2018
De nos jours, grâce au conseil scolaire de langue française, les jeunes francophones de l'Ontario bénéficient d'une éducation de qualité en langue française qui leur permet d'accéder à des études supérieures et à des carrières prometteuses. Mais ils faut savoir que cette éducation gratuite et dans leur langue, a été gagnée de haute lutte. Remontons le temps jusqu'en 1610, et découvrons ensemble le parcours qui nous a conduit vers une gestion scolaire pleine et entière de nos écoles de langues françaises. Depuis la toute première présence française ici, et pendant plus de 175 ans, il n'y a pas encore d'école. L'éducation des enfants est l'initiative des individus de la communauté. La langue d'enseignement est la langue des parents, des enseignantes ou des enseignants. Le gouvernement ne leur fournit aucun financement, aucun encadrement, et aucune formation.
Vidéo : https://edusourceontario.com/res/REDO-Videos-Lot05-01
La réalité des francophones en situation minoritaire
Avant l’arrivée des écoles francophones en milieu minoritaire ou hors Québec, c’est-à-dire vers la fin du 20e siècle, l’éducation des adultes et le développement de l’alphabétisme se sont d’abord manifestés sous forme d’apprentissages non formel et informel. Ce n’est cependant qu’en 1982, avec l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, que la Constitution du Canada a reconnu aux minorités linguistiques le droit de faire instruire leurs enfants dans leur propre langue. Chez les francophones en milieu minoritaire, l’apprentissage formel est assuré par les établissements scolaires (de la maternelle à la douzième année) et par les établissements postsecondaires (collèges et universités). En milieu minoritaire, l’école est perçue comme un établissement qui vise à la fois le développement scolaire de l’enfant et la construction d’une identité francophone. Ce parcours a pour but de développer chez l’enfant son appartenance à la francophonie et de susciter son engagement au sein de la francophonie locale, nationale et internationale. (1)
Les enquêtes internationales
Les quatre enquêtes canadiennes sur les niveaux de l’alphabétisme (Southam News, 1986; ECLEUQ, 1989; EIAA, 1994; EIACA, 2003) et l’enquête internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (PEICA, 2013) ont révélé que le niveau d’alphabétisme des francophones est considérablement plus faible que celui des anglophones. On constate qu’historiquement, les francophones au Canada ont longtemps affiché des retards en matière d’alphabétisme et de scolarisation. Les statistiques pour la population francophone en milieu minoritaire révèlent une situation tout aussi alarmante : 53 % des adultes francophones se trouvent sous le niveau 3 d’alphabétisme, niveau nécessaire pour fonctionner et contribuer à notre société moderne basée sur le savoir. (2)
La Loi sur les langues officielles : la partie 7 et ses mesures positives
Par la Loi sur les langues officielles et sa partie 7 qui porte entre autres sur les mesures positives, le gouvernement fédéral s’engage à favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada et à appuyer leur développement, ainsi qu’à promouvoir la pleine reconnaissance du français et de l’anglais dans la société canadienne. (3)
Références
(1) Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC), Chronologie de l’histoire de l’éducation des adultes et de l’alphabétisation au sein des communautés francophones en milieu minoritaire du Canada. [http://cdeacf.ca/acc/chronologie].
(2) Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC), Pour un impact collectif en développement de l’alphabétisme et des compétences (DAC) dans la francophonie canadienne, mars 2018. [Document d’information et de réflexion]. [http://bv.cdeacf.ca/RA_PDF/59384.pdf].
(3) Site Web de la législation (Justice), Loi sur les langues officielles. [http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/O-3.01/page-4.html#h-15].
Dernière mise à jour en 2018
Quels services offrent les centres de formation des adultes?
1. L’information et l’aiguillage
Le service d’information et d’aiguillage vise à renseigner la personne sur les différents services offerts par les centres de formation et Emploi Ontario, en plus de l’orienter vers d’autres services si nécessaire.
2. L’évaluation
L’évaluation permet aux centres de formation de recueillir de l’information afin de déterminer quelles compétences la personne doit améliorer ou acquérir pour atteindre ses buts. Cette évaluation permet d’assurer que la personne reçoive une formation sur mesure et adaptée à ses besoins et ses buts. Elle permet également de déterminer si la personne pourrait bénéficier d’une autre formation.
3. L’élaboration d’un plan d’apprentissage
À la suite de l’évaluation, la personne apprenante élabore un plan d’apprentissage avec sa formatrice ou son formateur. Le plan d’apprentissage lui permet de comprendre les différentes étapes qu’elle devra franchir pour atteindre son objectif et pour acquérir ou améliorer les compétences visées.
4. La formation
Les centres offrent une formation de qualité à la personne apprenante. La formation peut être flexible et peut s’offrir en groupe, de façon individuelle, en face à face ou en ligne.
5. Le suivi
Le suivi permet aux centres de formation de se renseigner sur la situation des personnes apprenantes trois, six et douze mois après qu’elles aient quitté la formation. Il permet également de documenter les résultats de ces personnes apprenantes.[1]
Le Programme d’alphabétisation et de formation de base (AFB) appuie l’acquisition et l’amélioration de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être permettant aux adultes de réaliser leur plein potentiel. Le Programme AFB est offert pour quatre groupes culturels : les anglophones, les francophones, les autochtones et les personnes sourdes et malentendantes. Le Programme AFB est un service gratuit et confidentiel donné par des organismes communautaires, des conseils scolaires et des collèges communautaires.[2]
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[1] Ces cinq étapes ont été tirées et adaptées du document Programme d’alphabétisation et de formation de base, Directives aux fournisseurs de services, MFCU, 2013.
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Pourquoi se former dans sa langue maternelle?
Plusieurs études démontrent qu’une personne apprend mieux quand son apprentissage se déroule dans sa langue maternelle, même lorsqu’elle est très habile dans une deuxième langue.
Une façon simple d’expliquer ce phénomène est que les modèles du langage s’imprègnent dans le cerveau dès la petite enfance. Les adultes dont la langue maternelle est le français, particulièrement ceux qui ont été scolarisés en français au primaire, apprendront mieux dans cette langue parce qu’ils peuvent faire appel à ces modèles pour intégrer les nouveaux apprentissages.[1]
Comeau est d’avis que « l’usage de la langue maternelle est indispensable pour les apprentissages formels »[2], et ce, pour les mêmes raisons que celles mentionnées plus haut. Il ajoute ceci : « À travers le monde, toutes les expériences connues d’alphabétisation dans une langue autre que maternelle ont été des échecs retentissants. »[3] Mentionnons en outre que tout apprentissage dans la langue maternelle peut être transféré par la suite dans la langue seconde.
Une formation réussie dépend également :
- de l’usage que la personne apprenante peut faire de sa langue dans la vie courante;
- de l’enseignement adéquat de la langue et de la transmission efficace de la culture de la personne apprenante.[4]
« La langue et la personnalité ne font qu’un. La langue est une des composantes les plus importantes de l’identité. »[5]
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[1] Coalition pour l’alphabétisation et la formation de base en Ontario, « Mémoire présenté au ministère de la Formation et des Collèges et Universités dans le cadre de l’examen de l’éducation des adultes », Ottawa, 2004, p. 6. Document interne.
Dernière mise à jour en 2014
Comment reconnaître une personne qui a de la difficulté à lire et à écrire?
Caractéristiques
Certaines personnes compensent leur difficulté à lire et à écrire par un sens de l’observation, une mémoire et une débrouillardise souvent remarquables. Ces personnes se retrouvent dans tous les groupes d’âge et tous les milieux sociaux. Voici des indices qui permettent de penser qu’une personne a de la difficulté à lire et à écrire :
Indices révélateurs
- Elle dit qu’elle a oublié ou perdu ses lunettes, qu’elle a mal aux yeux, donc qu’elle ne peut pas lire.
- Elle dit qu’elle ne peut pas écrire parce qu’elle a mal au bras, à la main.
- Elle range un feuillet d’information dans son sac ou dans sa poche, sans prendre le temps d’y jeter un coup d’œil, en disant qu’elle le lira plus tard.
- Elle ne prend jamais en note ses rendez-vous.
- Elle mémorise des listes de tâches à accomplir au lieu de les écrire.
- Elle a toujours de bonnes raisons pour éviter des tâches qui demandent de lire et d’écrire.
- Elle prend des notes pratiques à l’aide de dessins simples (elle trace, par exemple, le symbole du dollar ($) pour ne pas oublier d’apporter de l’argent).
- Elle se fie uniquement à sa mémoire pour prendre un message.
- Elle a de la réticence à remplir des formulaires; elle veut les lire et les remplir chez elle.
- Elle demande de l’aide pour remplir un document en disant qu’elle n’a pas compris la question.
- Elle dit que c’est le conjoint ou la conjointe qui s’occupe de cela.
- Elle ne se propose jamais pour accomplir une tâche qui demande de lire ou d’écrire.
- Elle semble ne pas collaborer avec un professionnel, car elle ne tient pas compte des notes que celui-ci écrit, par exemple les notes inscrites sur la feuille de route de son enfant.
- Elle oublie ou ne prend pas la documentation qu’on lui a donnée.
- Elle demande des explications, alors que tout est écrit sur le document qu’elle a en main.
Attention
Il ne faut pas sauter trop vite aux conclusions : ces comportements sont des indices et non des preuves. Une personne peut, à l’occasion, avoir l’un ou l’autre de ces comportements sans avoir de la difficulté à lire et à écrire. Cependant, l’observation de plusieurs de ces comportements de façon répétée chez une même personne permet de croire que cette personne a probablement des problèmes de lecture et d’écriture.[1]
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[1] Centraide Montréal, Intervenir en para-alphabétisation, Montréal, 1990.
Dernière mise à jour en 2014
Comment intervenir auprès des personnes qui ont de la difficulté à lire et à écrire?
Voici des conseils pour mieux intervenir auprès des personnes qui peuvent avoir de la difficulté à lire et à écrire :
- Ne pas leur demander si elles éprouvent des difficultés avec l’écrit.
- Faire preuve de doigté et de respect.[1]
- Les écouter et comprendre leurs besoins.
- Simplifier les communications et s’assurer qu’elles ont compris le message.
- Simplifier les communications au sein de l’organisation.
- Améliorer ses compétences en rédaction et utiliser un langage clair et simple.
- Éviter d’utiliser du jargon technique lorsqu’on s’adresse à elles.
- Utiliser un vocabulaire le plus général possible.
- Faire des phrases courtes.
- Éviter d’utiliser un langage trop populaire.
- Utiliser la voix active plutôt que la voix passive.
- Leur donner la chance de poser des questions.
- Parler plus lentement et plus clairement.
- Offrir d’expliquer l’information donnée et reformuler l’explication, au besoin.
- Faire preuve de patience, d’accessibilité et de courtoisie dans ses rapports avec elles.
- Garder à l’esprit que la façon de les servir peut soit leur nuire, soit les aider.
- Mettre en œuvre les meilleures pratiques.
- Se préparer à faire de l’apprentissage continu.
- Se concentrer sur la personne.[2]
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[1] Les deux premiers points ont été tirés et adaptés du document Intervenir en para-alphabétisation, Centraide Montréal, Montréal, 1990.
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Fiche d’observation
Si vous croyez que votre client pourrait profiter d’une formation pour améliorer ses compétences essentielles et son niveau de littératie, utilisez cette fiche d’observation. Il est important de poser les questions de façon nonchalante afin qu’il n’ait pas l’impression de passer un test. Tentez de recueillir le plus de renseignements possible au fil d’une conversation avec lui. Posez les questions restantes au besoin.
Dernière mise à jour en 2014
Saviez-vous que…?
De faibles compétences en littératie, numératie et littératie numérique entrainent des conséquences sur :
L’économie
Le fait d’avoir un manque de compétences en littératie entraine des conséquences sur l’économie en général, notamment les conséquences suivantes :
- frein au développement des entreprises et de l’économie;
- frein à l’utilisation de nouvelles technologies et à la modernisation;
- diminution de la productivité et des gains;
- diminution de la qualité des produits;
- augmentation du nombre d’accidents de travail et des couts;
- augmentation des couts de formation des ouvriers;
- augmentation des pertes et des bris d’équipement;
- augmentation des couts reliés à la santé et à la sécurité au travail. (1)
CARACTÉRISTIQUES DES CANADIENS PEU SCOLARISÉS
Sur le plan individuel, avoir des compétences de niveau plus élevé a un impact direct sur ses perspectives d’emploi. Par exemple, le salaire horaire médian des travailleurs détenant un niveau 4 ou 5 en littératie est supérieur de plus de 60 % à celui des travailleurs ayant un niveau inférieur ou égal au niveau 1. Les individus peu compétents en littératie ont également plus de deux fois plus de risques d’être au chômage. (2)
La santé
Le fait d’avoir un manque de compétences en littératie a aussi des conséquences néfastes sur la santé. Des études démontrent que les personnes peu alphabétisées sont en moins bonne santé que celles qui ont des compétences en littératie plus poussées. Un faible niveau de compétences en littératie peut engendrer les conséquences suivantes :
Le mauvais usage de médicaments, la non-conformité aux directives médicales et une exposition à des dangers à la maison et sur les lieux de travail en raison de l’incapacité de comprendre les modes d’emploi et les mises en garde […], de mauvaises habitudes de vie comme le tabagisme, une mauvaise alimentation et le manque d’activité physique […]. Les personnes possédant un tel niveau sont davantage prédisposées au stress et ont souvent de moins bonnes capacités d’adaptation que les autres. Dans l’ensemble, elles sont mal renseignées sur les questions d’ordre général liées à la santé, connaissent peu les services de santé préventive et sont donc moins nombreuses à y recourir et ont un taux d’hospitalisation plus élevé (3).
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(1) A.-F. Bélanger, H. Brousseau, L. Foley et J. Jobidon, L’alphabétisation et les maladies mentales; deux réalités à conjuguer, 2000, [En ligne]. [http://www.bdaa.ca/biblio/recherche/ebyon00/cover.htm]. (Consulté le 26 mars 2014).
(2) Organisation de coopération et de développement économiques, Perspectives de l’OCDE sur les compétences 2013, Premiers résultats de l’Évaluation des compétences des adultes, 2013, [En ligne]. [http://skills.oecd.org/SkillsOutlook_2013_KeyFindings_FR.pdf]. (Consulté le 26 mars 2014).
(3) Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA), État de l’apprentissage au Canada : Pas le temps de s’illusionner, Ottawa, 2007, [En ligne]. [http://www.ccl-cca.ca/pdfs/SOLR/2007/SOLR_Report_Online_FR.pdf]. (Consulté le 25 mai 2013).
Dernière mise à jour en 2018
Trousse d’information sur l’alphabétisation et la formation de base en Ontario pour les services d’emploi Ontario
La trousse d’information développée en 2014 par la Coalition ontarienne de formation des adultes (COFA) répond à des questions générales concernant la formation des adultes, la littératie (alphabétisation), les compétences essentielles, les personnes apprenantes francophones de l’Ontario, les difficultés à lire et à écrire, les caractéristiques des Canadiens peu scolarisés, etc. Cette trousse est disponible en version française et en version anglaise et a été publiée pour les services d’emploi Ontario.